Plantes bio-indicatrices. Photos et commentaires du 03/09/06

Réflexions à partir d'observations et de l'encyclopédie des plantes bio-indicatrices.

Questions à l'auteur de ce livre, ou autres spécialistes de la question.

 

Au début de la lecture de ce livre, j'ai été étonné par l'idée que le rumex à feuilles obtuses pouvait indiquer un sol irréversiblement intoxiqué, comme une tourbière (p.52). J'étais inquiet, il y avait des champs "plein" de rumex à coté, tout autour de chez moi...des champ loués par mon père et broutées par les vaches; ils seraient tous intoxiqués? il n'y aura pas moyen de les cultiver si on veut faire du maraîchage ou autre chose de plus intéressant point de vue production de nourriture? (à bien moindre impact environnemental)

Heureusement, j'ai vu ensuite la méthodologie de diagnostic. Il est question de recouvrement de 25%, 50, 75, 100%...alors que dans mon cas, c'était quelques pieds, bien visibles certes mais qui ne recouvraient pas tout.

Dans le livre, on parle du comportement d'un sol fumé d'année en année. La productivité augmente, le pissenlit prend de la place, c'est bon signe. Mais si l'agriculteur continuer à mettre du fumier, le chardon va prendre la place, puis le rumex à feuille obtuse, ce qui signifirait un intoxication irréversible. Il ne faut pas engorger le sol en matière organique, trop de du fumier est mauvais, voilà la conclusion.

Chez moi, en auvergne, plateau au nord-est du puy-de-dome, c'est praires permanentes...autrefois c'était poly-culture élevage. 

Il reste quelques champs de blé, maïs, et il y a du colza (pas sur cette photo de vallée). Sinon, les vaches prennent toute  la place. Dans le cas du champ qui m'intéresse, l'herbe est fauchée une fois à la fin du printemps, mise en meule, et stockée pour l'hiver. Le reste de l'année, les vaches viennent deux ou trois fois brouter. Je ne crois pas que le paysans mette d'intrant, au contraire le champ exporte de la matière, avec le foin enlevé tous les ans. 

voici une vu de ce champ : 

C'est surtout de l'herbe, des ray grass... difficile donc de les identifier, donc de faire un diagnostique des sols. On voit donc pissenlit, orties à des endroits; le rumex ne se voit pas (les grand tiges porteuses de graine ont été coupé)mais il y en a.

à un autre endroit de ce champ se trouve un couvert de pissenlits, c'est un endroits où les vaches stationnent un peu plus longtemps qu'ailleurs dans le champ, car il y a le point d'eau : 

donc, si on se réfère au livre, ces pissenlits, c'est bon signe pour la productivité, mais il ne faut pas rajouter de fumier. ça va être difficile, ici, parce que les vaches ne sont déjà pas là souvent, il y a du foin exporté, ce qui à mon avis ne fait déjà pas beaucoup de MO. Comment se fait-il que le sol soit presque "engorgé en matière organique" ?

Ce champ ne semble pas une référence en matière de sol cultivable. La terre est complètement tassée, pas moyen d'y enfoncer une bêche; contrairement à la pelouse qui est juste à coté.
On voit dans l'Encyclopédie que beaucoup de plantes indiquent un sol "engorgé en matière organique", "sol tassé", "sol travaillé"(pour les chardons par exemple : il y a des chardons dans les prairies qui ne sont jamais labourées pourtant?).

 On m'a dit qu'il se pouvait que ces plantes bio indicatrice signifiaient plutôt que la MO ne pouvait pas s'humifier, à cause du tassement du sol et donc du manque d'oxygène; en effet à par ça je ne vois pas le problème d'avoir un sol riche en MO. 
Un décompactage remédierait à ce manque d'oxigène? un coup de fourche bêche, ou un labour peu profond pour ceux qui ont un tracteur?
Et surtout, ne pas remettre les vaches...


Reprenons sur l'évolution des sol trop fumé. Si on suit le raisonnement de ce livre, on pourrait voir dans la photo ci-dessous la démonstration de ce qu'affirme la page 52 : 

J'avais crainte que le rumex, avec quelques pieds/m², signifiait un sol intoxiqué, parce je ne pouvait imaginer qu'il recouvre toute la surface.. En fait il m'a été donné de voir cette parcelle entièrement couverte de rumex, qu'on voit ici., dans une praire en fond de vallée Devant cette parcelle de rumex, des chardons, ce qui prouve que le sol est en voie d'intoxication à coté.
à priori, cette parcelle se trouve à la naissance d'un ruisseau, où les vaches ont dû stationné un peu trop longtemps donc.

Quelques autre photos...

Au nord de la maison, un bout de terre, un endroit froid sans beaucoup de lumière. Il est couvert de mouron des oiseaux, ce qui est bon signe. Sans qu'on y ait jamais rien fait, à part y avoir fait poussé des capucines.

 

Un endroit inquiétant. Un bord de route, qui a subit travaux au début de l'été (creusement de tranché, enfouissement de câble)

Du datura, plante très toxique qu'il ne faut surtout pas toucher.
Ma voisine m'a dit qu'elle avait vu et entendu d'un ouvrier qu'une partie de la terre de remblai venait d'ailleurs. D'où l'arrivée de datura sur une certaine longueur. On ne sais pas d'où vient le remblai.

Oh, on découvre une mine de charbon, dans le remblai. Enfin, je suis pas sûr que ce soit du charbon...

Amarante, chénopodes...ont poussé extrêmement vite et haut dans le remblai.

Un buisson de  renouée du Japon, plante envahissante qui embête bien ma voisine. Elle était là avant ces travaux. Il paraît que c'est parfaitement comestible, dans l'encyclopédie des plante bio indicatrices : si c'est le cas on peut solutionner le problème de la faim, vu comment ça pousse vite. 
Mais je suis méfiant, "instinctivement", parce que cette plante pousse très vite, je n'ose y gouté. C'est comme le datura, ça avait poussé vite, et avec sa grosse fleur, j'en ai eu peur avant d'apprendre ce que c'était et que c'était toxique. Mais depuis j'ai appris dans le livre que la datura est toxique, et la renouée tout à fait comestible...
Les quelques photos montre des plantes qui m'effrayent parce qu'elle poussent vite et spontanément, comme dans "l'île mystérieuse" de Tintin...alors je n'ose pas toucher non plus aux chénopodes et amarante pour une salade sauvage.

 

 

 

Je me demande ce que sont ces deux arbustes à baies, et si elles sont comestibles. Un spécialiste me répondra bien probablement...

 

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