Ils sont partout. Ils envahissent nos villes et écument nos campagnes. Leur ignominie n'a d'égal que leur inutilité. Ils représentent un parasitisme monstrueux pour l'espèce humaine qui n'avait pas besoin de ça.

    On dit que le chien est le meilleur ami de l'homme. On aurait mieux fait de dire qu'un chien est le meilleur ami d'un homme. Car effet, quoi de plus à craindre pour un être humain, dans ce pays, que d'être attaqué par le chien appartenant à quelqu'un d'autre? Bien sûr, le maître n'a rien à craindre de son chien, et c'est en cela que pour certaines personnes, on peut dire que c'est son meilleur ami, bien que ça soit pathétique. Nous ferions mieux de faire en sorte que l'homme soit le meilleur ami de l'homme. Pour les autres individus qui n'ont pas de chiens, ils doivent subir les nuisances occasionnés par ces chiens qui ne concernent qu'une seule personne ou un ménage.

    De plus, parlez du "chien meilleur ami de l'homme" à quelqu'un rescapé d'un camp de concentration nazi ou du goulag, où les chiens servaient surtout à mordre les prisonnier, poursuivre et déchiqueter ceux qui s'évadaient ou même qui n'allaient pas assez vite au travail, où on leur donnait de la viande alors que les détenus n'ont en pas vu la couleur depuis des années : ce rescapé a de quoi vous rire au nez, ou pleurer, selon son humeur.

    On me dira pour ce cas : tels maîtres, tels chiens, ils été dressés pour ça, les chiens-bourreaux. Certes, mais les maîtres, on avait encore une chance de les ramener à la lumière, de leur ouvrir la conscience, à défaut les emprisonner pour qu'ils réfléchissent, à défaut les occire. Les chiens, on savait dès le début qu'ils sont irrécupérables et donc qu'il n'ont pas la moindre conscience.

 

    Le chien, notamment celui des campagnes et parfois des villages, est un animal sauvage. La plupart se montrent systématiquement agressif à la vue d'un homme inconnu, parfois, s'ils le peuvent, le poursuivent pour le mordre. Ce n'est aucunement le cas des humains. Si vous passez à côté d'une potager où jardine un être humain, imaginez-vous qu'au moment où il vous apercevra, il lâchera sa bêche,  vous poursuivra en hurlant et menacera de vous mordre? Et bien, nombreux sont les chiens qui ont ce comportement indigne d'un pays civilisé pacifique. Les propriétaires desdits chiens poursuiveurs me diront que ce ne sont que des chiens, pas des humains, et que l'idée qu'un pays civilisé échappent à leur vision des choses; je préciserai pour ma part pour montrer l'abjection de ces créatures que cette vision est généralement restreinte à des associations pavloviennes des choses. Je répondrai à ces détracteurs que si leurs toutous n'ont pas idée de ce qu'est un pays civilisé et la paix sociale, ils n'ont pas à vivre en liberté, et que les maîtres sont libres et responsables de troubler ou pas cette même paix, par le truchement de leur chose.

    Heureusement, le plus souvent, ces chiens susceptibles de s'attaquer aux cyclistes et piétons de passage sont enfermés ou enchaînés. Mais ce n'est pas le cas de tous. Je connais personnellement un cas de tels  chiens en liberté, on peut les craindre dans les hameau des B... et de M..., au village de M..., il sont à quelques centaines de mètres d'un arrêt de cars de transports collectif inter-urbain, et un carrefour important sur la route nationale cent quarante-quatre, sur une route de campagne qui autrement aurait été agréable et pratique à emprunter pour relier aux diverses habitation à l'est ce point rural qui est une connexion locale intéressante aux grandes villes.

 

    Autre preuve, tirée de mon expérience personnelle, du clivage fondamental qui oppose les hommes civilisés aux chiens agressifs/sauvages : un jour je montais dans un bus de transport collectif intra-urbain. Je m'installais sur une place assise et c'est alors que j'aperçus de la présence d'un autre être humain sur un siège voisin. Et, chose étonnante, celui-ci n'a pas aboyé ou vociféré! Il n'a même eu mine d'avoir un comportement agressif! Il n'en aurait sûrement pas été ainsi dans le cas où se serait trouvé un chien des campagnes dans ce bus, et encore plus si j'avais été contrôleur et qu'il n'avait pas son ticket.

    De même, pour avoir une idée de l'important acquis, obtenu après de siècles de progrès sociaux, qu'est la paix sociale, troublée comme je le montre par la race des canidés, imaginez la même scène au néolithique : avec un autre être humain, inconnu, croisé dans le bus, ne fallait-il pas craindre qu'il m'attaquât avec se massue? Probablement. Dans ces temps troubles imaginés par Hobbes, la méfiance régnait entre tous les membres d'une niche écologique, même de la même espèce, il fallait attaqué avant d'être attaqué, et visiblement les chiens n'ont pas compris que ce temps est depuis très longtemps révolu.

 

    Pour de nombreuses raisons, je demande l'abrogation des chiens. Parmi ces raisons, on compte notamment 

    - Bruits diurne et nocturne

    - la nuisance sociale plus généralement : quand on passe devant une cour de maison peut surgir derrière une enceinte de grillage ou de haie, bien que close, un chien aboyant, hurlant de haine alors que vous n'avez rien fait... qui se complaît à essuyer ces tollés totalement infondés? 

    - dégradantes déjections sur les trottoirs des villes. C'est une des principales raisons de l'ineptie de la présence de ces chiens suralimentés en villes dense. Leur coût est exorbitant, on se plaint au élus des impôts et des excréments sur les trottoirs,  Bertrand Delanoë n'avait pas besoin de ce problème en plus.

    - attaque d'innocents piétons en campagnes. Et de cyclistes : risques de chute et de laisser un morceau de mollet. D'où appréhension et peur de se passer dans chaque hameau, d'où motif de découragement des promenades au grand air, même à la campagne (alors même qu'on y trouve plus ni loups, ni bandits de grands chemin)

       Et toutes ces nuisances, pour un gain quasiment nul pour la société et pour chacun d'entre nous. 

On me dira qu'il peuvent attaquer les cambrioleurs. Mais pour des cambrioleurs qui viennent en camionnette, qui sont je le suppose assez rare, pourquoi s'en prennent t-il à tous les piétons innocents et sans défense? Est-ce qu'ils vont s'attaquer à la camionnette? C'est aussi la lâcheté qui caractérise la plupart des chiens agressifs : s'en prendre aux piétons et cyclistes sans défense et sûrement pas malintentionnés, ne rien dire aux masses de métal sur roues. Enfin, pour en revenir aux cambrioleurs, comme ils sont généralement plus malveillant que les piétons, ne prévoient-il jamais un moyen de neutraliser les chiens?

  

    Bien sûr, ces considérations de fin des chiens ne s'appliquent aux valeureux chiens d'aveugle, chiens des neiges et sauveteurs en général, chiens soviétiques se jetant sous les chars allemands avec explosifs, chiens bergers, etc... Pour les chiens de chasseurs, leurs effectifs peuvent être aussi sérieusement réduits à la baisse, car ils passent la plupart de l'année soit enfermés et malheureux, soit agressifs à la campagne en s'attaquant aux innocents et inoffensifs piétons, ce type de chiens a par ailleurs été pourfendu précédemment.

    Bien sûr aussi, si l'euthanasie générale immédiate peut sembler trop cruelle et trop radicale, on peut aussi envisager la décroissance rapide (moins cinq pour-cent par an) par abrégations et non-renouvellement des générations, encouragés par une campagne de propagande d'État qui usera des moyens médiatiques pour prouver la nécessité de cette mesure.

 

    En conclusion, on l'aura compris, la plupart des chiens sont des loups pour l'homme. Il convient d'amputer au plus vite cette tumeur nocive de notre société.

 

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    Dernièrement, les observations que j'ai pu effectuées lors de déplacements au cœur du département de l'Allier m'ont confirmé les positions que j'avais prises précédemment, voire même m'ont faites dériver vers une position encore plus extrémiste. En effet, je pensais auparavant qu'il suffisait d'attendre le décès des chiens existant et de faire décroître leur population par non-renouvellement des générations pour aboutir à quelque résultat raisonnable.

    Or, que penser de ces animaux qui s'ennuient toutes la journée, et qui ne font rien d'autre de leur temps que d'aboyer haineusement, du bout de leur chaîne ou derrière les barreaux, au passage des rares êtres humains sur la route ? (j'entends par humains les piétons et cyclistes, car ces lâches ne disent rien aux voitures, dont les occupants n'en seraient d'ailleurs pas affectés). Que faut-il faire de ces irrécupérables aux maîtres démissionnaires ? Les libérer? Mais ils ne feront qu'attaquer ou effrayer tous les promeneurs paisibles. Demander aux propriétaires de mieux s'en occuper? Ils n'ont pas que ça à faire, et comment les obliger? et on ne payera pas des individus pour apporter un peu d'animation à tous ces chiens de manière à ce qu'ils perdent leur hargne incorrigible contre les honnêtes gens. Ou prolonger leur peine de détention des années supplémentaires? 

    Non, la seule réponse est d'abréger ces vies en trop, intraitables, pour que cesse au plus vite cette immense somme de souffrances morales qui imprègne nos campagnes, et nos villes où les animaux de compagnie attendent anxieux, toute la journée, leur possesseur qui travaille, pour qu'ils fassent leur tour, qu'ils aillent renifler tristement, mais polluer ignoblement le peu d'espace qui reste aux piétons. La solution est donc d'euthanasier massivement les chiens, comme l'engage le titre de cette page, qui d'ailleurs ne se voulait que provocateur lors que fut commencé cet essai, mais qui en fait serait un précepte à appliquer dans les campagnes, une maxime à mettre en oeuvre, ou pour l'instant une pensée à avoir à chacune de nos promenades lorsque nous traversons des hameaux sous des vociférations hostiles que nous pouvons étiqueter* : à craindre tant que la pacification n'aura pas été terminé.

 

*Voici les lieux déjà fiché autour de chez moi. Mais je laisse pour l'instant l'anonymat. Les coupables se reconnaîtront.

    - dans mon village : les lieux-dits de G., des C.; l'entrée sud-ouest et le virage central du bourg.
    - dans le village de M. (canton de M.) : lieux-dits des B. et de M. (cités dans le texte)
    - dans le village de M. (canton de M.-en-C.) : lieux-dits de A., des G.
    - dans le village de D.(même canton que précédemment) : l'entrée sud.

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Dix-neuf septembre deux mille cinq. Enfin, les pouvoirs publics décident d'agir.

Extrait du journal local "La Montagne" d'aujourd'hui :

"Divagation des chiens. La mairie constate que malgré ses avertissements, les propriétaires de chiens du secteur des C........, de la B...., et des Bou......s continuent à laisser divaguer leurs chiens, en particulier la nuit. Si cette situation perdure, elle sera amenée à faire verbaliser les propriétaires des chiens."

(je laisse l'anonymat des lieux)